Le "Projet train" date du début des années 2000. Mes premières expériences photographiques primées lors de concours scolaire étaient orientées sur le traitement de la canne a sucre et le Département et la Région parlais à l'époque de remettre en service une partie de la ligne de chemin de fer qui desservait la raffinerie. Ce projet n'a pas vu le jour mais l'idée même de photographier des chemins de fer est restée et s'intègre maintenant dans l'idée générale du "voir le beau dans l'ordinaire" avec une réflexion sur l'histoire.
Que ce soit le chemin de fer de Guadeloupe, qui transportait la canne depuis les champs jusqu'à la raffinerie la plus proche ; le chemin de fer de Digne les Bains, qui permettait de joindre le carrefour de Chateau Arnoux à la préfécture du 04; ou la "Petite Ceinture" faisant le tour de Paris ; toutes ces lignes ont été abandonnées au profit de la voiture et des bus, plus "manœuvrables". D'autres lignes sont en passe de disparaitre, le Chemin de Fer de Provence (aussi appelé Train des Pignes) entre Nice et Digne les Bains, et la ligne Bayonne - St Jean Pied de port dans le département des Pyrénées Atlantiques. Beaucoup d'autres sont certainement dans le même cas.
C'est une histoire peut visible, le rail, au raz du sol, et facilement camouflé par une couverture en béton, mais il en reste toujours des petits bouts, ici et là, parfois même, comme sur les trois lignes fermées, des longueur de rail sont assez importantes pour que l'on puisse penser à les réutiliser.
Les rails, les espaces verts fréquemment autour, les ponts, les tunnels, les gares, sont autant de lieux ou des prises de vues intéressantes peuvent être faites.
La majeur partie des photographies représenterais les rails, des lignes droites aux parallèles qui se rejoignent, des courbes linéaires, mais aussi des traverses en bois ou béton, des accroches et le ballaste. L'histoire des rails désaffectés se voient à la rouille, aux herbes qui peuvent pousser entre les traverses.
Les ponts, les tunnels et gares, ont un historique particulier, ils mettent en avant la date de création ou de réhabilitation de l'ensemble du réseau. Les édifices et ouvrages d'arts de la petite ceinture ont été créés entre 1850 et 1870, vingt ans à peine avant l'exposition universelle.
La photographie, dans le cas de chemins de fer, à un avantage sur la vidéo. Elle met en avant des espaces précis, des détails, qui peuvent être contemplés plus ou moins longtemps. Elle permet à l'esprit d'imaginer une suite à chaque image au lieu d'une série d'image qui se suivent et peut faire partie d'une vision futuriste de ce que vont devenir les espaces photographiés.
